A aquisição de relativas de objeto no português brasileiro e efeitos de intervenção: avaliando o traço de pessoa pronominal

Abstract

Cette recherche porte sur l’acquisition de relatives en portugais brésilien. La littérature sur ce sujet met en évidence l’existence d’une asymétrie entre les relatives sujet et les relatives objet. De nombreuses études montrent que, pour les enfants, les relatives objet sont plus difficiles à acquérir que les relatives sujet (DE VILLIERS et al., 1979; GOODLUCK; TAVAKOLIAN, 1982; HAMBURGER; CRAIN, 1982; CORRÊA, 1995; LABELLE, 1990; GUASTI; CARDINALLETTI, 2003; UTZERI, 2007; BELLETTI; CONTEMORI, 2010; ADANI; SEHM; ZUKOWSKI, 2012; GROLLA; AUGUSTO, 2016; MARTINI et al., 2018, apud AUGUSTO et al., 2019). Grillo (2005, 2008) et Friedmann, Belletti et Rizzi (2009) indiquent que l’origine de cette difficulté c’est l’intervention du sujet – le sujet intervenant - entre le DP déplacé et la lacune dans la position d’origine d’objet, particulièrement lorsque le DP sujet et le DP objet partagent les mêmes traits formels, ce qui a été nommé Minimalité Généralisée, par Grillo et Minimalité Relativisée aux traits en référence à la théorie de la Minimalité relativisée (Rizzi, 1990). Friedmann, Belletti et Rizzi ont remarqué que quand l’élément intervenant ne présentait pas une restriction lexicale (un trait +N), comme, par exemple, un pronom indéfini de la troisième personne du pluriel, la relative d’objet est devenue plus facile pour les enfants. Ainsi, ils ont conclu que les relatives objet qui posaient des difficultés aux enfants étaient celles dont l’objet déplacé, contenant une restriction lexicale, croise un sujet contenant lui aussi une restriction lexicale. D’après ces résultats, nous avons conduit un test de production, avec des enfants entre 4 et 6 ans, contenant quatre conditions d’analyse : (A) relative sujet ; (B) relative objet dont l’élément intervenant est un DP avec restriction lexicale ; (C) relative objet dont l’intervenant est un pronom personnel de la troisième personne ; (D) relative objet dont l’intervenant est un pronom personnel déictique, et un test de compréhension ayant les trois conditions de relative objet ci-dessus. Les résultats obtenus indiquent que la configuration qui a un pronom déictique comme sujet est la condition qui réduit le plus la complexité de la relative objet, étant la condition la plus facile pour les enfants de 6 ans et la deuxième condition la plus facile pour les enfants de 4 ans, juste après les relatives sujet, en ce qui concerne la production. Cependant, nous n’avons pas constaté une réduction de complexité avec l’utilisation d’un pronom personnel de la troisième personne comme élément intervenant, indiquant qu’indépendamment de restriction lexicale, le trait de personne tient un rôle pertinent pour la réduction de la complexité des relatives objet. L’analyse des structures alternatives utilisées par les enfants pour le test de production s’est avérée aussi pertinente pour vérifier la réduction de la complexité devant la production d’une relative objet dont le sujet est un pronom déictique, ce qui favorise une interprétation de la difficulté exposée par l’enfant comme résultant d’un coût cognitif et pas exactement d’une impossibilité de formation de la structure relative objet