Violência contra as mulheres: representações sociais de profissionais da Rede de Enfrentamento no Sertão de Pernambuco

Abstract

Cette recherche a enquêté sur les représentations sociales des professionnels qui travaillent dans les services qui font partie du Réseau de lutte contre la violence dans une région du Sertão de Pernambuco sur la violence contre les femmes. La recherche a été menée dans cinq municipalités d'une région du Sertão de Pernambuco et était basée sur la théorie des représentations sociales, développée par Serge Moscovici, du point de vue de l'approche structuraliste de Jean-Claude Abric et de l'approche procédurale de Denise Jodelet. 250 professionnels oeuvrant dans différents domaines du Réseau de lutte contre la violence ont participé à l'enquête: santé, assistance sociale, sécurité publique et justice. En outre, des professionnels qui travaillaient dans ce qu'on appelait le réseau informel étaient inclus, notamment des chefs religieux, des dirigeants communautaires, des professionnels de l'éducation, des membres de mouvements féministes, entre autres. La construction de la recherche a été appuyée par différents instruments de collecte et d'analyse des données: évocation libre des mots et construction du tableau à quatre places; entretiens semi-directifs et analyse de contenu thématique; et un questionnaire structuré et une analyse de contenu thématique. Pour enquêter sur les représentations sociales de la violence à l'égard des femmes dans le contexte spécifique, une analyse des représentations des femmes et des hommes dans le Sertão a été initialement réalisée. A travers l'analyse d'évocations libres et d'entretiens, il a été identifié que la représentation a comme noyau central probable les termes « fort », « guerrier », « combattant » et « ouvrier ». On voit donc que la représentation a une connotation et une valorisation favorables. Ces termes ont été corroborés par l'analyse des entretiens. Le diagnostic de la structure du Coping Network met en évidence la fragilité de la région, avec l'inexistence de plusieurs services importants pour l'aide aux femmes en situation de violence. En ce qui concerne le nombre de violences domestiques et familiales faites aux femmes, il est possible de remarquer qu'il y a eu une augmentation dans la région étudiée. En ce qui concerne l'analyse de la représentation des violences faites aux femmes, l'analyse des évocations libres a montré comme noyau central probable les termes « agression », « lâcheté », « machisme » et « tristesse ». L'analyse des entretiens et du questionnaire a montré que la violence est principalement représentée sous deux angles: le maintien de constructions historiques et sociales basées sur des relations de pouvoir inégales entre les genres, qui déclenchent des situations de violence, telles que le machisme et les préjugés; et blâmer les femmes de rester dans le cycle de la violence. Ces représentations étaient ancrées et objectivées dans des conceptions liées à la sphère biologique, comme, par exemple, croire que l'espace public appartient à l'homme, en plus de l'idée que la trahison justifie la violence. Il a été remarqué que les professionnels n'ont pas de connaissances sur les questions de genre, ni sur la législation spécifique. Parallèlement, il existe une méconnaissance des services qui composent le réseau de coping, ce qui rend difficile la prise en charge des femmes. Il est conclu que les professionnels sont fondamentaux pour l'identification des cas, l'accueil des femmes et la réalisation des références pertinentes.

This research investigated the Social Representations of professionals who work in services that are part of the Network for Combating Violence in a region of the Sertão of Pernambuco about violence against women. The research was carried out in five municipalities in a region of the Sertão of Pernambuco and was based on the Theory of Social Representations, developed by Serge Moscovici, from the perspective of the structuralist approach of Jean-Claude Abric and the procedural approach of Denise Jodelet. 250 professionals who worked in different areas of the Network for Combating Violence took part in the survey: health, social assistance, public safety and justice. In addition, professionals who worked in what was called the Informal Network were included, including religious leaders, community leaders, education professionals, members of feminist movements, among others. The construction of the research was supported by different instruments for data collection and analysis: free evocation of words and construction of a four-place table; semi-structured interviews and thematic content analysis; and structured questionnaire and thematic content analysis. To investigate the social representations of violence against women in the specific context, an analysis of the representations of women and men in the Sertão was initially carried out. Through the analysis of free evocations and interviews, it was identified that the representation has as its probable central core the terms “strong”, “warrior”, “battler” and “worker”. It can be seen, therefore, that representation has a favorable connotation and valuation. These terms were corroborated by the analysis of the interviews. The diagnosis of the structure of the Coping Network points to the region's fragility, with the inexistence of several important services for the assistance of women in situations of violence. In relation to the numbers of domestic and family violence against women, it is possible to notice that there was an increase in the researched region. With regard to the analysis of the representation of violence against women, the analysis of free evocations showed as a probable central nucleus the terms “aggression”, “cowardice”, “machismo” and “sadness”. The analysis of the interviews and the questionnaire pointed out that violence is mainly represented from two perspectives: the maintenance of historical and social constructions based on unequal power relations between genders, which trigger situations of violence, such as machismo and the prejudice; and blaming women for remaining in the cycle of violence. These representations were anchored and objectified in conceptions linked to the biological sphere, such as, for example, believing that the public space belongs to man, in addition to the idea that betrayal is a justification for violence. It was noticed that professionals do not have knowledge about gender issues, nor about specific legislation. At the same time, there is a lack of knowledge about the services that make up the coping network, which makes it difficult to care for women. It is concluded that the professionals are fundamental for the identification of cases, the reception of women and for carrying out the relevant referrals.