A estrangeiridade de uma educação errante inspirada nas peraltagens das Aventuras de Pinóquio

Abstract

Que peut nous faire apprendre la vie de Pinocchio sur l'éducation? Quels sens Les Aventures de Pinocchio, de Carlo Collodi, si nous nions les significations données a priori, peuvent produire? Avec une poupée de bois manipulable, on voit la possibilité de penser à une éducation qui renonce à la téléologie formative, en affirmant être errante. L'errance, ici, a un double sens : à la fois un sens du mouvement, de la marche autour du monde sans direction, et un sens de l'erreur, de l'équivoque. Inspirée de la méthode cartographique, cette thèse tente de lire le récit classique de Collodi différemment de la lecture habituelle, qui comprend généralement Pinocchio en tant que personnage d'un roman de formation. À ce fin, la thèse commence par problématiser le postulat de l'identité qui, en servant de point de référence, permet de construire des concepts tels que celui d'égalité et celui d'appartenance. Ensuite, la réflexion se fait à partir de la philosophie de la différence, dont la force consiste à remettre en cause notre narcissisme anthropologique, nous obligeant à réfléchir sur la façon dont nous vivons la vie. Lorsque la différence n'est plus considérée comme une dérivation de l'identité, l'image de l'étranger apparaît comme une inflexion intéressante pour penser l'altérité. Dès lors, nous cherchons à penser à trois plans distincts, intitulés "étrangeté de la philosophie", "étrangeté du moi" et "étrangeté de l'enfance". Ces trois plans nous amènent à la construction d'une carte des traces laissées par Pinocchio, qui a toujours ses aventures quand il part, justement, vers l'école. Errant sur des chemins aléatoires, en suivant ses affects et ses désirs, Pinocchio s'éloigne de son destin, en se créant une "éducation errante". En ce sens, Les Aventures de Pinocchio ne porteraient pas sur la construction de l'identité d'un sujet, comme dans le roman de formation, mais sur les processus de différenciation d'une poupée qui tente, non sans difficulté, de s'affirmer comme nouvelle dans le monde. À la limite, elle est une marionnette de bois, irrévérencieuse et espiègle, ce qui nous fait nous demander si nous ne sommes pas tous un projet de marionnette raté. La question qui demeure est la suivante : qu'est-ce que le devenir-Pinocchio pourrait encore nous faire apprendre?

¿Qué puede hacernos aprender sobre educación la vida de Pinocho? ¿Qué sentidos, negando significaciones a priori, pueden producir Las aventuras de Pinocho, de Carlo Collodi? Con un muñeco de madera manipulable, vemos surgir la posibilidad de pensar una educación que abdica de la teología formativa, afirmándose errante. Errante, aquí tiene doble sentido: por un lado, un sentido de movimiento, de un caminar sin rumbo por el mundo; por otro, un sentido de error, equívoco. Con inspiraciones en el método cartográfico, la presente tesis intenta leer el clásico cuento de Collodi de un modo distinto al habitual, que suele entender a Pinocho como un personaje de novela didáctica. Para ello, la tesis parte de cuestionar el supuesto de identidad que, sirviendo de punto de referencia, construye conceptos como igualdad y pertenencia. Luego, comienza a pensar desde la filosofía de la diferencia, cuya fuerza consiste en cuestionar nuestro narcisismo antropológico, obligándonos a pensar la forma en que vivimos la vida. Cuando la diferencia deja de ser vista como una derivación de la identidad, la imagen del extranjero aparece como una inflexión interesante para pensar en la alteridad. A partir de entonces, intentamos pensar tres planos distintos, titulados “extranjeridad de la filosofía”, “extranjeridad del yo” y “extranjeridad de la infancia”. Esos tres planos nos llevan a la construcción de un mapa a partir de los rastros dejados por Pinocho, que siempre tiene sus aventuras cuando sale, justamente, en dirección a la escuela. Vagando por caminos aleatorios, siguiendo sus afectos y deseos, Pinocho se aleja de su destino, creando para sí una “educación errante”. En este sentido, Las aventuras de Pinocho no tratarían de la construcción de identidad de un sujeto, como en la novela didáctica, sino de los procesos de diferenciación de un muñeco que intenta, no sin dificultad, afirmarse como un nuevo en el mundo. En el límite, es una marioneta de madera, irreverente y andariega, que nos hace pensar si no somos todos un proyecto de marioneta fallido. La pregunta que queda es: ¿qué más nos podría hacer aprender lo devenir-Pinocho?