Luiz Maurício de Abreu Arruda “Caridade? Não! Solidariedade”: Alice Tibiriçá e a Sociedade de Assistencia aos Lazaros e Defesa contra a Lepra (1925-1935)

Abstract

Cette thèse analyse le mouvement philanthropique en relation avec les malades de la lèpre et leurs familles, dirigé par la Sociedade de Assistencia aos Lazaros e Defesa contra a Lepra, de São Paulo. Cette Société a été créée en 1926 à l'initiative d'Alice de Toledo Ribas Tibiriçá, une dirigeante qui a regroupé le domaine des actions caritatives promues par les femmes à São Paulo, et un rôle pionnier dans le développement d'un modèle de soins et d'actions pour lutter contre lèpre au Brésil. La Sociedade de Defesa contra a Lepra est devenue un modèle d'organisation dans ce domaine et a influencé plusieurs initiatives avec la circulation des personnes, des idées et des actions, conduisant à la fondation de plusieurs institutions similaires dans différentes régions du pays. Ces actions avaient une historicité et étaient définies par les connaissances médico-scientifiques disponibles sur la lèpre au Brésil et dans le monde, qui proposaient, entre autres mesures, l'isolement dans les colonies de lépreux comme principale méthode de "protection" non seulement contre la maladie, mais contre société brésilienne. Ainsi, l'action philanthropique de ces « dames de la société » était également guidée par un idéal de construction d'une nation « saine », « civilisée » et « prospère ». Les étapes chronologiques de la recherche sont: 1925 - la date des actions d'Alice Tibiriçá dans la lutte contre la maladie - et 1935, la date de sa démission du poste de vice-président de la Federação das Sociedades de Assistencia aos Lazaros e Defesa contra a Lepra. Dans l'analyse, j'ai enquêté sur le rôle de la Sociedade et de ses dirigeants, cherchant à comprendre les articulations politiques et la place sociale qui ont permis à Alice Tibiriçá de mener ses activités. Le contexte historique présente les performances de la Société, ainsi que les conflits qui ont conduit au départ d'Alice Tibiriçá du poste qu'elle occupait dans la Fédération. Son départ a ouvert la possibilité au protagonisme d'autres femmes, notamment Eunice Weaver, qui a établi une relation étroite avec le gouvernement, dans le sens inverse de celui d'Alice Tibiriçá.

This thesis analyzes the philanthropic movement towards leprosy patients and their families, carried out by the Society for the Assistance to Lepers and Defense Against Leprosy of São Paulo. The Society was created in 1926 by Alice de Toledo Ribas Tibiriçá, a leader who brought together the charitable achievements field promoted by women in that city, and had a pioneering role in the development of a welfare model and actions to combat the disease in Brazil. The Society Against Leprosy became an organization model in this field and acted as a locus for dissemination of various initiatives, bringing people, ideas and actions into circulation, which led to the foundation of several similar institutions in different regions of the country. These actions had historicity and were defined by the medical/scientific knowledge available on leprosy in Brazil and worldwide, which proposed, among other measures, isolation in leper colonies as the main method for "protection" not only to the patient, but to Brazilian society. Thus, the philanthropic action of those “society ladies” was also guided by an ideal of building a “healthy”, “civilized” and “prosperous” nation. The chronological landmarks of this investigation are: 1925 – when Tibiriçá's actions to combat the disease began – and 1935, when she resigned from the position of vice-president of the Federation of Societies for the Assistance to Lepers and Defense Against Leprosy. In this analysis, the role of the Society and its leadership are scrutinized, in intend to understand the political articulations and the social place that allowed Alice Tibiriçá to accomplish those activities. The historical background contextualizes the Society's action, as well as the conflicts that led to Tibiriçá's departure from the role she occupied in the Federation. Alice's departure opened up the possibility for the protagonism of other women, especially Eunice Weaver, who established close relationships with the government, in the opposite direction taken by Alice Tibiriçá.