Acontecimento e contraconduta: os caminhos incorporais em Michel Foucault

Abstract

Bien que ce travail couvre un large spectre conceptuel, notre analyse, de manière plus directe, s'intéresse au pouvoir et à la résistance, tous deux à partir d'une généalogie de l'événement chez Foucault. Ce travail cherche à extrapoler la vision réductrice et biaisée avec laquelle ces deux concepts ont été étiquetés depuis l'aube de la modernité. Ce travail traite donc de la contre-conduite et du biopouvoir, deux résultats directs de la gouvernementalité moderne. D'autre part, ce travail cherche à analyser la montée et le déploiement de l'événement pur dans la pensée foucaldienne, un événement responsable du passage du pouvoir à l'éthique dans sa pensée. Nous discutons donc fondamentalement certains des principaux concepts foucaldiens, à savoir: événement, contre-conduite, biopolitique, biopouvoir, événementialisassions, actualité, critique, diagnostic, énonciation, épistémè, archive, etc. ainsi que ceux hérités de Nietzsche : Herkunft, Entstehung, et Wirkliche Historie. Nous cherchons des réponses à la question de savoir si cela a un sens de parler de contre-conduite aujourd'hui. Et, en fait, ce dont nous parlons lorsque nous disons que la résistance est une condition de possibilité du pouvoir, c'est-à-dire que le pouvoir ne se produit pas indépendamment des processus de résistance. Une autre question qui se pose est de savoir si cela a un sens de parler de liberté dans une philosophie considérée comme responsable de la "mort de l'homme" et de la disparition du sujet. Enfin, il faut réfléchir au fait que les individus ne sont pas le résultat d'une nature humaine; la dimension subjective du "moi" constitue une série d'éléments qui se superposent, s'associent et se dissocient, établissant des relations de sens et de valeur, de proximité et de distance, de désir et de répulsion, parmi une diversité d'affects. Une ligne de subjectivation se constitue à partir de relations qui impliquent des pratiques sur ce que l'on sait ou ne sait pas, des choses qui ne sont pas toujours les mêmes ou qui ont toujours été les mêmes. Ainsi, selon les nuances de ces continuités et discontinuités, les schémas changent, de nouvelles routes sont tracées ; les vitesses et les spatialités du capitalisme à l'âge de l'Empire changent. Dans le domaine institutionnel, un processus biopolitique élargi est en cours, qui rend la gouvernementalité instable au sein des soi-disant États-nations. Dans le contexte social, l'éthique et la politique ont été vidées de leur substance, en grande partie à cause de la disparition des forces productives de la vie. L'impensé social, l'atomisation et l'incertitude nous ont plongés dans un scénario très effrayant d'utopie négative, de sorte que la vérité dans sa forme la plus traditionnelle ne correspond plus aux faits, mais à ce que l'on choisit de croire. Nous vivons sous un signe qui régit une véritable culture de la grossièreté, qui semble s'installer, de manière très réceptive, dans tous les recoins de la société; elle est exaltée comme un mode de vie au mépris de tout type d'orientation rationnelle guidée par une "volonté de vérité" liée à la pensée. Les relations éphémères et les liens sociaux lâches de ces sociétés, guidées par les vitesses typiques des réseaux sociaux globaux et informationnels, requièrent une analyse du temps présent, capable d'aborder ces phénomènes qui échappent aux analyses les plus traditionnelles. Cette proposition est d'ailleurs contenue dans cet ouvrage.

Although this work covers a wide conceptual spectrum, our analysis takes a more direct look at power and resistance, both from a genealogy of the event in Foucault. This work seeks to extrapolate the reductionist and biased view with which these two concepts have been marked since the dawn of modernity. This work therefore deals with counter-conduct and biopower, two direct results of modern governmentality. On the other hand, this work seeks to analyze the rise and unfolding of the pure event in Foucauldian thought; an event responsible for the turn from power to ethics in his thought. We therefore fundamentally discuss some of the main Foucauldian concepts, namely: event, counter-conduct, biopolitics, biopower, eventmentalization, actuality, critique, diagnosis, enunciation, episteme, archive, etc.; as well as those inherited from Nietzsche: Herkunft, Entstehung, and the Wirkliche Historie. In doing so, we seek answers to the question of whether it makes sense to talk about counter-conduct today. And, indeed, what does it mean when we say that resistance is a condition for the possibility of power; in other words, that power does not occur independently of processes of resistance. Another question involved in this issue is whether it makes sense to talk about freedom in a philosophy considered responsible for the "death of man" and the disappearance of the subject. Finally, we need to reflect that individuals are not the result of a human nature; the subjective dimension of the "self" is a series of elements that overlap, associate and dissociate, establishing relationships of meaning and value, closeness and distance, desire and repulsion, among a variety of affections. A line of subjectivation is constituted from relationships that involve practices about what we know or don't know, things that aren't or weren't always the same. Thus, according to the nuances of these continuities and discontinuities, the diagrams change, new routes are drawn; the speeds and spatialities of capitalism in the age of Empire change. In the institutional field, an expanded biopolitical process is underway that makes governmentality unstable within the so-called nation-states. In the social context, ethics and politics have been rendered powerless, largely as a result of the emptying of the productive forces of life. Social unthinking, atomization and uncertainty have thrown us into a rather reckless scenario of negative utopia, so that the truth in its most traditional form no longer corresponds to the facts, but rather to what one chooses to believe. We live under a sign that governs a true culture of foolishness, which seems to be taking over every corner of society in a jingoistic way; being exalted as a way of life in contempt of any kind of rational orientation guided by a "will to truth" linked to thought. The ephemeral relationships and loose social ties in these societies, which are guided by the typical speeds of global, informational social networks, require an analytic of the present time, capable of dealing with these phenomena that escape most traditional analyses. In fact, this proposal is contained in this work.