Na batalha do mercado, eles lutam pra vencer, elas lutam pra entrar: uma análise discursiva do sujeito profissional em NOVA e VOCÊ S.A

Abstract

À partir de la théorie de l'Analyse du Discours Matérialiste, ce travail a pour but d'analyser des différents effets de sens produits pour les sujets «professionnel» et «femme professionnel» dans des articles retirés des magazines NOVA et VOCÊ S.A traitant des règles de conduite et du comportement dans le milieu corporatif. Il s'agit ici d'identifier quelle est l'image de «femme» liée au sujet «femme professionnelle» dans chaque magazine et de vérifier si la position de sujet «professionnel» dans VOCÊ S.A est traversée par une formation discursive genrée. Ayant pour base le concept de trajet thématique, on organise le corpus en trois catégories, selon les thèmes : «leadership», «communication virtuelle» et « peur/insécurité». Chaque catégorie est composée de deux articles traitant d'un même thème, mais, dans un article de chaque catégorie, la position imaginaire de «lecteur» est occupée par le sujet «professionnel» ; dans l'autre article, c'est le sujet «femme professionnelle» qui constitue l image de «lecteur». Pendant que dans les trajets thématiques «leadership» et « communication virtuelle» on fait une analyse comparative entre les articles de NOVA/COSMOPOLITAN, destinés aux «femmes professionnelles», et ceux de VOCÊ S.A, destinés aux «professionnels», dans le trajet thématique «peur/insécurité» on a comparé deux articles de la même magazine, VOCÊ S.A, l'un étant destiné aux «professionnels» et l'autre étant destiné aux «femmes professionnelles». On constate que même les articles de VOCÊ S.A, qui ont le sujet «professionnel» comme formation imaginaire de «lecteur», présentent une image de «femme professionnelle» traversant le discours. On constate encore que, dans tous les articles analysés l'image de «femme» constituant le sujet «femme professionnelle» s'inscrit dans une formation discursive sexiste, et que le sujet « professionnel » de VOCÊ S.A s'inscrit aussi dans cette même formation discursive sexiste en tant que sujet «homme». D'ailleurs, on observe que, tandis que le sujet «femme-professionnelle» se maintient dans la position «sujet-lectrice» de NOVA/COSMOPOLITAN , le fonctionnement du discours sexiste consiste à produire et à déterminer des sens pour «femme» présentés comme uniques n'établissant pas des relations de tension avec d'autres discours. Pourtant, lorsque le sujet «femme professionnelle» se déplace et occupe la position de «sujet-lecteur» de VOCÊ S.A on observe que le discours sexiste établit une relation de tension avec les éléments de savoir d'une formation discursive antagoniste : la formation discursive féministe. Pour conclusion, on a que, dans le discours des articles analysés, d'un côté, l'«homme» est le «toujours déjà-là» sujet «professionnel», cette position étant attribuée à lui comme une condition naturelle par le discours sexiste ; d'autre côté, le sujet «femme-professionnelle» est un sujet en train de «devenir professionnel». Mais pour que le sujet «femme professionnelle» devienne «professionnel», il lui faudrait surmonter la condition de «femme». Cependant, au moment où la «femme professionnelle» revendique la position de sujet «professionnel» sur un pied d'égalité avec les hommes, le discours féministe fonctionne de manière à la mettre de nouveau à sa place «naturelle» de mère et épouse.