O Conselho Municipal de Educação no Brasil: práticas políticas e deliberação pública em Nova Iguaçu

Abstract

Cette thèse est consacrée à l´analyse des Conseils Municipaux d´Education (CME) d´un point de vue théorique et empirique. Ceux-ci n´y sont pas étudiés de façon isolée, mais dans leur interaction avec la réalité éducationnelle et politique du pays, laquelle fait partie d´un scénario de plus em plus complexe, où la dimension institutionnelle a autant de poids que l´action des différents acteurs et agents engagés dans le processus de démocratisation du pays. L´auteur s´est donné pour objectif d´analyser le rôle politique d´un CME dans le contexte de la démocratisation de la politique éducationnelle de la Municipalité de Nova Iguaçu. Il s´est efforcé de vérifier l´action de cet organisme en se basant sur ses pratiques politiques ainsi que sur la façon dont il exerce ses fonctions telles qu´elles sont prévues sur le plan légal par la constitution brésilienne. Bien que ce phénomène soit peu étudié par les sciences sociales brésiliennes, les conseils suscitent l´intérêt des Sciences politiques et des politiques publiques en particulier. On représente les Conseils Municipaux d´Education (CMEs) comme dotés d´un format institutionnel qui leur donne la possibilité d´intervenir de façon démocratique dans les politiques publiques municipales d´éducation et qui offre des mécanismes de contrôle social. Or les CMEs ont leur origine avant l´actuelle organisation institutionnelle du pays dont le repère fondamental est la Constitution de 1988. C´est pourquoi, comme le démontre cette étude, ils sont différents des Conseils des autres secteurs sociaux. Ils se présentent en fait comme des organismes collégiaux collaborant avec les Secrétariats Municipaux à l´Education mais dont les fonctions sont exclusivement consultatives. Ce n´est qu´à partir de la promulgation de la loi-cadre sur l´education (loi 9394/96) que les CMEs ont acquis um rôle politique plus important et sont devenus des organismes à caractère normatif face aux Systèmes Municipaux d´Enseignement (SMEs). Dans la pratique, à partir de la recherche empirique réalisée dans la ville de Nova Iguaçu, force est de constater la basse capacité propositive et délibérative du CME dont le rôle politique se réduit à celui d´un agent de légitimation de la politique d´éducation dévelopée par la municipalité. Face à la précarité des conditions techniques, matérielles et administratives, on peut constater que le Conseil Municipal de l´Éducation de Nova Iguaçu ne remplit pas ses attributions telles que les prévoit la législation en vigueur. Il n´a de ce fait que peu ou même aucune interférence politique. La preuve en est qu´il n´a, depuis sa création en 1997, délibéré sur aucun sujet relevant de ses compétences. Ceci est dû au fait que, de par son insertion institutionnelle, il se trouve en situation de subordination, (face aux pouvoirs publics et de la municipalité), placé sous la dépendance du Secrétariat Municipal à l´Éducation qui est, lui, le régulateur central du processus de décision en ce qui concerne la politique municipale de l´éducation. Ainsi, le Conseil voit son action politique paralysée même s´il est légalement et légitimement constitué. L´étude démontre combien il est urgent de rompre avec cette situation de subordination. Il s´agit là d´une condition nécessaire pour une action plus autonôme et effective des Conseils Municipaux d´Education du pays. Elle attire également l´attention sur le problème que constituent les rapports d´interface entre l´action politique, l´action juridique et les conditions de fonctionnement tecno-buraucratique qui entourent ces organismes. En fait, l´action politique se retrouve noyautée par l´action juridique, ce qui les transforme toutes deux en organismes techniques, spécialistes de l´éducation mais dont le fonctionnement dépend du Secrétariat Municipal à l´Éducation et des arrangements politico-institutionnels de l´administration municipale